“Convoi de la liberté” : itinéraires, dates clés… qu’en est-il du mouvement en France et en Occitanie ?

“Convoi de la liberté” : itinéraires, dates clés… qu’en est-il du mouvement en France et en Occitanie ?

Des militants anti pass et anti vaccin se rejoignent depuis plusieurs jours pour former en France un “convoi de la liberté”, calqué sur le modèle observé au Canada. Quel est ce mouvement et qu’en est-il en Occitanie ?

Vous avez forcément entendu parler du “convoi de la liberté”, ce mouvement contestataire, qui s’oppose initialement au contrôle du pass vaccinal notamment pour la traversée des frontières. Né il y a quelques semaines, il s’implante déjà en France, où un convoi est prévu depuis tout le pays pour se diriger vers Paris.

C’est quoi le convoi de la liberté ?

Mi-janvier, le Canada et les États-Unis se sont mis d’accord pour imposer le contrôle du pass vaccinal lors de la traversée de la frontière. Une décision vivement critiquée, notamment par certains chauffeurs routiers. Rapidement, à Ottawa, la situation est devenue hors de contrôle. Ce lundi 7 février, l’état d’urgence a même été décrété.

Des manifestants ont paralysé le centre-ville de la capitale fédérale canadienne, agitant des drapeaux confédérés ou nazis et réclamant pour certains la chute du gouvernement. Plus le mouvement a avancé, plus il a bénéficié d’un soutien important et le Premier ministre Canadien a dû quitter la ville pour se protéger.

Qu’en est-il en France ?

Alors qu’en France, le pass sanitaire récemment transformé en pass vaccinal a ravivé les colères des opposants au document exigé par le gouvernement pour accéder à certains lieux, de nombreux groupes Facebook ont vu le jour prenant exemple sur le modèle canadien.

Selon les renseignements généraux, cités par FranceInfo, les “convois de la liberté” français reprennent également de nombreuses revendications portées par les Gilets Jaunes. France 3 rapporte que le groupe Facebook “Le convoi de la liberté” comptait ce lundi plus de 250 000 abonnés.

L’objectif affiché : bloquer Paris et Bruxelles en organisant des convois pour “récupérer leur liberté” et “leurs droits fondamentaux” et avoir accès de façon “inconditionnelle aux soins, à l’éducation, à la culture”.

Quelles sont les dates clés du convoi ?

Les convois devraient s’élancer dès ce mercredi 9 février, pour converger dans la capitale le vendredi 11 février au soir. Les participants sont ensuite invités à poursuivre vers Bruxelles, où les organisateurs espèrent un grand rassemblement européen le 14 février.

Ainsi, selon des posts diffusés par les groupes organisateurs, on découvre notamment que dès ce mercredi, des convois prennent le départ de villes plus éloignées comme Perpignan ou Bayonne, le lendemain, c’est jour de départ pour les villes situées à plus de 650 km de Paris, comme Marseille, Tarbes ou Bordeaux.

Le samedi 12 est une journée de manifestation parisienne, et le convoi entend accueillir dès le dimanche 13 février de nouvelles arrivées, notamment venues de Montpellier, à la suite d’une manifestation prévue ce jour dans la capitale héraultaise. Le lendemain, lundi 14 février, le convoi souhaite ensuite se rassembler à Bruxelles.

Comment s’organisent les participants ?

Sur les pages dédiées à ces convois, les participants partagent des itinéraires afin de se rejoindre sur le parcours. On découvre notamment que ce jeudi 10 février, au départ de plusieurs villes d’Occitanie, comme Tarbes, Foix, Carcassonne, le convoi doit converger vers Toulouse pour ensuite suivre un tracé bien défini, sur lequel convergent d’autres tracés qui viendront, au cours du trajet vers Paris, grossir les rangs des mécontents. À Montpellier, Alès, Avignon, les départs ont également lieu le 10 février.

 

Les organisateurs et les participants semblent communiquer via la messagerie cryptée Telegram et le mouvement semble pour l’heure déterminé à rester pacifique.

L’action consiste à emprunter “les axes de circulation secondaire à une vitesse de conduite entre 50 et 80 km/h”. Pour l’heure, il reste en revanche difficile de prévoir quelle sera l’ampleur de la mobilisation.

Morgane MASSON

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