La fin des restos du coeur ?

La fin des restos du coeur ?

Coluche fonde en 1985 Les Restos du Cœur, association reconnue d’utilité publique, avec l’objet suivant : « Les Restos ont pour but d’aider et d’apporter une assistance bénévole aux personnes démunies, notamment dans le domaine alimentaire, par l’accès à des repas gratuits, et par la participation à leur insertion sociale et économique ainsi qu’à toute action contre la pauvreté sous toutes ses formes ».

Cette action est en lien mémoriel avec celle de l’Abbé Pierre qui, en plein hiver 1954, au micro de Radio Luxembourg, suppliait les Français d’ouvrir leurs portes aux sans-logis pour les protéger du froid.

Avec 30 ans d’écart ces deux appels à la solidarité devaient faire face à une crise ponctuelle en attendant que les Pouvoirs Publics trouvent une solution à la crise.

Il est intéressant de noter que la terrible crise du logement due aux destructions de la 2ème Guerre Mondiale, se déroule au milieu des “Trente Glorieuses”, à une époque où, pendant la IVème  République et au début de la Vème, le Gouvernement dirige la France dans le cadre du “Plan”. C’est à dire que l’Économie Nationale est inspirée et dirigée par la volonté politique et non par le “Marché”.

C’est pourquoi l’énorme effort national d’aménagement du Territoire (création des Villes Nouvelles,…), des infrastructures et la construction massive de logements sociaux, résoudront en grande partie les besoins de logement de la population.

De plus, la volonté politique d’indépendance nationale fait que nos usines tournent à fond et que nous connaissons, à cette époque, le plein emploi, entraînant une élévation du niveau de vie.

A contrario, lorsque Coluche intervient en 1985, nous sommes, déjà depuis 10 ans, dans les “Quarante Pouilleuses”. Après la cassure de “Mai 68” “Métro, Boulot, Dodo, Sous les pavés la plage”…, arrive Giscard d’Estaing, mondialiste et ultra libéral. Il annonce, en 1976 “On n’a pas de pétrole mais on a des idées”. Malheureusement comme pour ses successeurs, elles ne seront pas bonnes. Puis Mitterrand applique ensuite exactement le contraire du Programme Commun en basculant dans le libéralisme.

Nous connaissons la suite : 40 années de désindustrialisation, de mondialisation, de pertes d’emplois qualifiés donc rémunérateurs, de réduction du temps de travail, donc de compétitivité, de baisse de pouvoir d’achat et de lente clochardisation de la classe ouvrière.

Sans oublier le choix irresponsable de Giscard et Chirac autorisant le Regroupement Familial, au moment du démarrage de la robotisation, qui entraîne depuis 40 ans, tous les ans, l’arrivée de 300 à 400 000 personnes de plus, qu’il faut nourrir….

Si Coluche revenait, il aurait, probablement, honte de nos hommes politiques qui ont renoncé à diriger eux mêmes leur Pays, en laissant le “Marché et la Mondialisation”, c’est à dire la loi du plus fort, le faire à leur place.

Pendant ces 40 dernières années la pauvreté, voire la précarité, la misère et la faim, ont lentement augmenté.

La situation est pire aujourd’hui qu’en 1985 !!!!

Qu’ont fait nos Présidents successifs ? Ils sont responsables de cette situation et coupables de ne pas avoir agi alors qu’ils ont réclamé les rênes du Pouvoir afin d’être élus.

Devront-ils rendre des comptes, un jour ???

Henri Maurel
Souverainiste

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