La république des juges

La république des juges

Hier, devant le Palais de Justice de Marseille j’ai participé à un rassemblement pacifique avec quelques amis, des patriotes comme moi, attachés aux valeurs républicaines et à la Nation Française, pour protester contre le jugement inique rendu par la cour d’assises des mineurs de Paris, statuant en appel, dans l’affaire de Viry-Chatillon de 2016 ; ce drame vécu par quatre collègues policiers qui ont échappé par miracle à la mort par incendie volontaire par le fait d’une vingtaine de loubards masqués qui défendaient à force ouverte leur point de deal, n’hésitant pas à tuer s’il le fallait.

Durant toute ma carrière en France en Sécurité Publique, j’ai été pendant 30 ans, avant de partir en coopération en Afrique, un Officier de Police Judiciaire, et par conséquent un auxiliaire de la Justice et des magistrats du Parquet, du Siège, particulièrement de l’Instruction, obéissant à leurs instructions dans la conduite des enquêtes, des recherches et des investigations judiciaires dont j’étais saisi avec mes équipes.

J’ai toujours été intransigeant et loyal dans mon travail , travaillant à charge et à décharge pour défendre au mieux les victimes des infractions pénales, de la plus bénigne jusqu’à la plus gravissime, ne regardant ni les heures, ni les jours que ces tâches exigeaient de nous.

Sur ma route d’OPJ, et de directeur d’enquête, j’ai travaillé avec nombre de magistrats, intègres et professionnels, pénétrés de leur noble travail de juge, à la fois passionnant mais aussi ingrat; mais j’ai été également confronté, souvent, à une autre classe de magistrats plus « orientés », très « politisés », faisant valoir leurs idées personnelles avant de « dire le droit » conformément au Code Pénal et à la jurisprudence.

Ces énergumènes, tels les Monique Guemann, ou Oswald Baudot, (j’en parle, en connaissance de cause, parce que je les ai côtoyés), figures de proue du Syndicat de la magistrature, de sinistre mémoire, étaient sortis du moule diabolique de l’Ecole nationale de la magistrature de Bordeaux, où ils avait été façonnés par des professeurs marxisants et anti-policiers, anti-patrons, anti-tout…Ensuite, ces cohortes de juges ont poursuivi leur chemin en militant au sein du Syndicat de la Magistrature, syndicat puissant, qui régnait en maître sur les oligarques ministériels de la Place Vendôme, lieu où ils ont sévi longtemps, mais depuis une dizaine d’années, l’Union syndicale de la Magistrature, organisation apolitique et pluraliste, est devenue dominante dans les élections professionnelles.

Cependant les magistrats , quels que soient leurs bords, sont viscéralement attachés à leur indépendance, c’est le cas pour les magistrats du siège, de par la loi, à l’exception du Parquet. Mais tous se sont forgés, au fil des années, une culture de « pouvoir judiciaire » qui ne leur est nullement conféré par la Constitution de la Vème République, puisque la Justice ne détient constitutionnellement qu’une « Autorité » (articles 64 à 66-1 de la Constitution du 4 octobre 1958. Mais peu leur chaud, la plupart des magistrats sont convaincus qu’ils participent au « pouvoir judiciaire », qui serait le pendant des pouvoirs législatif et exécutif qui eux sont les seuls légitimes légalement.

Et ainsi s’est développé ce qu’il est patent de constater, c’est-à-dire une « République des Juges », battant en brèche constamment les pouvoirs des gouvernants et des parlementaires, appréciant et interprétant la loi à leur guise, que ce soit au niveau des juridictions inférieures comme à celui de la Cour Suprême (la Cour de Cassation); et ainsi chemin faisant, les magistrats administratifs les ont rejoint dans ce que j’appelle cette dérive, tel le Conseil d’Etat qui rend depuis quelques années des décisions aberrantes notamment en matière d’immigration et de regroupement familial.

Et de même, le Conseil Constitutionnel, organe éminemment politique, s’est également rangé sous cette bannière indépendantiste, en s’inventant de nouveaux principes fondamentaux, tel celui que ces juges sont allés piocher dans la devise républicaine, c’est-à-dire « la fraternité » pour exempter de toute peine pénale le passeur de migrants clandestins, Cédric Herrou des Alpes Maritimes…et je ne ferai pas de commentaires sur les juges de la Commission européenne des droits de l’Homme..

Plus que leur « indépendance », nos magistrats revendiquent haut et fort leur « irresponsabilité » professionnelle, ils veulent qu’on les considère quasiment comme infaillibles, alors que beaucoup d’entre eux se conduisent tout simplement comme des irresponsables à tout crin.

Dans cette veine très riche d’irresponsabilité professionnelle, mais surtout mentale, on trouve le petit juge de l’affaire d’Outreau qui a envoyé en prison une dizaine de personnes pour pédophilie alors qu’ils étaient innocents, et au bout de cette chaîne on trouve la lamentable affaire du « Mur des Cons » qui était affiché dans le local syndical du syndicat de la magistrature, abrité par le Ministère. Ce « Mur » alimenté par des magistrats,  se moquait et humiliait un certain nombre de personnes, victimes de crimes graves, ce qui a conduit sa responsable, après un procès qui s’est terminé en cassation,  à des peines dérisoires : 6 mois de prison avec sursis , pour le côté pénal, et 5000 euros de dommages-intérêts , côté réparation civile…quant au petit juge d’Outreau, il a été recasé quelque part par la Chancellerie…circulez, il n’y a rien à voir…

Ces magistrats, nos magistrats, ne changeront jamais d’optique, sauf changement de régime politique…je les ai connus anti-patrons dans les années 70, puis ils ont évolué, ils sont devenus anti-flics, anti-gendarmes, anti-hommes politiques..ils se sont opposés à toutes les réformes, non pas frontalement, mais sournoisement, en se contentant de faire valoir, bien sûr, en les dévoyant les nobles principes de l’individualisation de la peine, de la libre appréciation de la loi, de l’intime conviction du juge.

Au nom de leurs « grands principes », ils ont fait échec à de nombreuses réformes qui avaient pour but de lutter plus efficacement contre la délinquance et la récidive, je veux parler notamment de la loi sur les peines-planchers voté en 2008 pour combattre plus efficacement les mineurs multirécidivistes, elle n’a pratiquement pas été appliquée…quant à la nouvelle réforme du code pénal des mineurs votée à l’initiative d’Eric Dupond-Moretti, elle n’aura pas non plus, j’en suis sûr, de lendemain.

Le vice de leur indépendance est allé même jusqu’à violer des règles non écrites qui avaient cours depuis des années, comme celles de ne pas instruire d’informations durant le déroulement des campagnes électorales, ce qu’a ignoré superbement le Parquet National Financier dans l’affaire Fillon, et cela sans vouloir nullement de ma part dédouaner l’ancien premier ministre de ses responsabilités.

Nous voilà donc en France, aujourd’hui, face à une Justice de plus en injuste, une justice qui ne mérite pas son nom et son respect, tant elle est discriminatoire, partiale et arbitraire, surtout à l’égard des milliers de victimes qui chaque année se battent pour faire condamner leurs assassins, leurs agresseurs, leurs violeurs, leurs escrocs…ou pour obtenir tout simplement réparation des préjudices qu’ils ont subis, sans compter toutes les erreurs de procédure et les nullités substantielles qui sont commises chaque année par les juges profitant de ce fait aux malfrats qui recouvrent ainsi la liberté et se pavanent au nez et à la barbe des innocentes victimes.

Il faudrait rappeler aux juges que la Justice est un service public, et qu’ils rendent la justice « au nom du Peuple Français », et non de leurs convictions personnelles, car la Justice est la gardienne des libertés individuelles et de l’Etat de droit, ce qu’ils ont fréquemment tendance à oublier. Par ailleurs, la Justice veille à l’application de la Loi et garantit le respect des droits de chacun, principes qui sont aujourd’hui très souvent oubliés.

L’arbitraire des cours de justice avait déjà été dénoncé au 17ème siècle par de grands écrivains, tel Jean De La Fontaine qui écrivait :  » Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. »

L’arrêt de la cour d’assisses des mineurs dans l’affaire de Viry-Chatillon , avec ses huit acquittements scandaleux,  s’inscrit dans cette évolution pernicieuse de notre Justice, et consacre  la domination des racailles, et des malfaiteurs de tout acabit sur les honnêtes gens, des plus forts sur les plus faibles, en raison des principes fallacieux de la « paix sociale » et du « vivre ensemble » que ces juges portent au pinacle.

Les Français honnêtes, travailleurs, respectueux des lois, les Patriotes, tout simplement, attachés à la Nation et aux principes républicains , doivent résister par tous les moyens légaux à cette dérive continue de nos institutions et à ces comportements inadmissibles qui sapent et désagrègent les fondements de notre Etat démocratique.

Déjà au 18ème siècle, l’écrivain Antoine De Rivarol dénonçait de telles pratiques, et écrivait :  » Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir. »

Avec la République des Juges actuelle, nous avons atteint désormais ce seuil critique……..

Claude DUPONT

21 Avril 2021

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