Communiqué de Claude Dupont sur le syndicat de la magistrature

Communiqué de Claude Dupont sur le syndicat de la magistrature

Je vous remercie de m’avoir fait suivre ce communiqué du Syndicat de la Magistrature qui une fois de plus se manifeste par sa politisation outrancière, indigne d’un syndicat de magistrats dont éthique professionnelle doit être l’indépendance et la neutralité.

Depuis plus de 40 ans, ce syndicat  prend des positions partisanes, et soutient tel ou tel candidat à l’élection résidentielle, ou bien s’allie à des partis et mouvements de gauche et d’extrême gauche pour s’opposer au pouvoir en place.

Sur le plan professionnel, pour ces juges, le fait d’avoir classé sans suite le 18 mars dernier 95% des infractions commises par des “casseurs” et “black bloc”, démontre bien leur parti-pris, leur politisation, entraînant ainsi le laxisme et la permissivité devant de tels actes, et surtout en s’abstenant de prendre des sanctions contre les fauteurs de troubles et les exactions contre la police, ils encouragent ainsi les individus relâchés, sans poursuites judiciaires, à persévérer dans leurs méfaits, et sans aucun égard pour tous les policiers et gendarmes blessés lors de ces manifestations..

Ce n’est pas la première fois que ces juges outrepassent leurs pouvoirs en prononçant des discours incendiaires (pour ce faire il suffit de se reporter sur internet aux déclarations des anciens responsables du SM tels Oswald Baudot et Monique Gueman), tout d’abord en poursuivant durement au cours des années 80 des patrons et chefs d’entreprises pour des infractions à la législation du travail, puis en stipendiant des familles de victimes et des victimes de crimes graves en publiant le “Mur des Cons” dans les locaux du SM et à l’intérieur même du Ministère de la Justice, et enfin aujourd’hui en accusant les forces de l’ordre de violences inadmissibles, sachant pertinemment que ces “ouvriers de la sécurité ” que sont les CRS-GM et CSI n’exercent que la violence légitime que leur confère l’Etat pour rétablir ou maintenir l’ordre public.

Aujourd’hui, le SM accuse le pouvoir exécutif de ne pas respecter la séparation des pouvoirs, mais ce sont eux qui dès l’origine de ce syndicat ont fait fi des pouvoirs exécutif et législatifs en ouvrant subrepticement des enquêtes au moment d’élections importantes pour déstabiliser certains candidats, voire le pouvoir en place. Le SM veut qu’on laisse l’autorité judiciaire  exercer son office de protection de la liberté individuelle sans ingérence, ni instrumentalisation, et cependant force est de constater que ces juges portent eux-mêmes atteinte à la liberté individuelle des citoyens, à leurs libertés d’aller et de venir, à leur droit de vivre en sécurité et en paix , en relâchant des casseurs, et aussi en accordant des remises de peines, des exemptions de peines, en prononçant à tout va des mesures alternatives à la détention, en refusant d’appliquer des peines-plancher à des récidivistes, ce qui a pour conséquence de laisser en liberté des individus très dangereux et déterminés à poursuivre leurs actions illégales et criminelles.

Heureusement qu’un autre syndicat de magistrats plus modéré existe, il s’agit de l’Union Syndicale des Magistrats, majoritaire dans les élections professionnelles qui reste neutre sur le plan politique mais qui ne s’empêche pas de soutenir certaines revendications de la police quand c’est nécessaire (exemple la réforme de la police judiciaire en cours) sans tapage excessif.

Pour information :

Tous les policiers retraités ou en activité, mais également tous les citoyens français ont le devoir de manifester en solidarité avec les fonctionnaires de la Direction Centrale de la Police Judiciaire qui va subir un coup fatal , si elle est votée, par la réforme de la Police Nationale.

En effet cette réforme aussi bien inutile qu’inefficace va mettre fin à la spécificité de la Police Judiciaire (direction centrale, service zonaux et interdépartementaux de PJ ) qui a été créée en France il il y a 116 ans  par Georges Clemenceau (les Brigades du Tigres), ce qui a été souligné par les missions d’informations parlementaires (Sénat et Assemblée Nationale), ainsi que par les audits effectués par l’administration, la Police Nationale et le Ministère de la justice.

La Police Judiciaire qui a toujours obtenu des résultats excellents  dans sa lutte contre “le haut du spectre” de la criminalité, c’est-à-dire la criminalité organisée, le terrorisme, les affaires de trafics de stupéfiants, et les affaires criminelles graves et complexes, avec un taux d’élucidation de ses enquêtes entre 75 et 90%, va être englobée dans une “filière d’investigation” regroupant la PJ, les services de police judiciaire de la Sécurité Publique (sûretés départementales, groupes d’affaires judiciaires des commissariats), mais aussi services d’enquêtes judiciaires de la Police aux Frontières, car le but inavoué de cette réforme est de lutter plus efficacement contre le “bas du spectre” de la criminalité, c’est-à-dire la petite et moyenne délinquance qui représentent 80% des atteintes pénales aux biens et aux personnes dans notre pays, c’est-à-dire celles qui affectent le plus gravement la population française,  et qui n’atteignent qu’un taux d’élucidation très bas (environ 15 à 20%).

Le gouvernement veut masquer sa propre carence avec  cette réforme alors qu’il serait nécessaire avant tout de renforcer en effectifs (surtout en officiers de polie judiciaire, et non pas en “assistants”) et en moyens matériels les services d’enquête de la Sécurité Publique qui croulent sous les plaintes et les enquêtes non effectuées, soit plusieurs millions d’affaires non traitées, et de laisser à la Direction Centrale de la PJ sa spécificité.

Par ailleurs, cette réforme si elle devait être votée entraînerait immanquablement une perte de motivation pour tous les fonctionnaires de la PJ et surtout également un manque d’attractivité pour cette carrière chez tous ceux et toutes celles qui envisageaient de servir en PJ comme officiers de police judiciaire.

Il nous faut donc manifester très fort notre soutien et notre solidarité envers nos collègues de la PJ au cours de cette manifestation nationale du 16 mars à laquelle participeront de nombreux avocats et magistrats.

A Marseille, le rassemblement aura lieu de 12 heures à 14 heures devant le Palais de Justice, Place Monthyon. Les adhérents d’Aiguillon, s’ils le souhaitent, y participeront à titre individuel. Personnellement, je serai présent.

Claude Dupont

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